Le spectacle a été préparé en deux versions.
En polonais et en français, d'après le scénario traduit par Maria Broniewicz.


 

La distribution de la version polonaise: * Haneczka Bednarz * Edyta Bubka * Marlena Grochal * Paulina Jaskólska * Piotr Kurdziel * Pawe³ Lewicki * Katarzyna Ma³ecka * Agnieszka Mihu³ka * Magda Ma³ecka * Henryk Miszalski * Kamila Post * Konrad Przekorzyñski * Ola Œwierk * Gabriela Urbanik * Katarzyna W¹s * Micha³ W¹s * Ola Wójcik * £ukasz Zych *

L'entracte: Bronhit

La distribution de la version française: * Haneczka Bednarz * Edyta Bubka * Wies³aw Danielec * Piotr Kurdziel * Pawe³ Lewicki * Katarzyna Ma³ecka * Gabriela Urbanik * £ukasz Zych *

La traduction en français: Maria Broniewicz

La musique: Alicja Bobek le saxophone alto
   
                           Edyta Bubka le chant  
d'après Gustave Holst

Le scénario et la mise en scène: Wies³aw Danielec

La consultation linguistique: Maria Broniewicz

La composition de la chanson: Gabriela Ballion
                                 

Première : 25.03.2000

Le spectacle "Sosie" sera présenté au Festival R.I.T.U.A.L. a Dunkerque, a Calais et a Boulogne/mer, du 3 au 6 mai 2000.


"Sobowtór" (version polonaise) et "Sosie" (version française) ce sont deux spectacles indépendants, qui ne se ressemblent pas. Ils ont été réalisés différemment, avec distributions et décors divers et les scénarios ressemblant seulement en trois quarts.
Ils sont mis en scène pendant une soirée, en tant qu'un seul oeuvre.

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Les photos des spectacles: P - SOBOWTÓR, F - SOSIE.


Une vision d'un théâtre étrange, disposant d'un programme de défense contre le répertoire, ou l'on veille que les émotions ne quittent pas la scène.
Le spectacle comprend quelques composantes, dont la première est constituée par le fragment initial du drame " Funérailles a la polonaise " écrit par Ró¿ewicz en 1964 et interdit par la censure jusqu'en 1971. Motif de telle mesure discriminatoire : la pièce contient des accents politiques très forts, parle de certains Gardiens jouissant des prérogatives spéciales, en garde que le spectacle se déroule dans la direction " juste ". On y parle aussi du théâtre tout court, de son fonctionnement dans ce paysage irréel ou on peut regarder un grotesque spécifique autothematique ; d'un spectacle qui ne peut être réalisé, plein de répétitions et de citations des écrivains célèbres.
Deuxième élément c'est le mini-drame " Sosie ", écrit en 1973, dans lequel on parle du départ du poète, plein d'amertume d'inaccomplissement, ou plutôt d'impossibilité de présenter son oeuvre devant un public convenable, une espèce de confession-plainte de la part du poète âgé de 52 ans.
Le troisième élément - celui qui ouvre la pièce, écrit par Ró¿ewicz en 1999, est une sorte d'appel a l'humanité égarée de notre époque en transition. Le tout prend une forme surréaliste du " théâtre en théâtre ", ou apparaissent tour a tour des réminiscences de Ionesco, de Witkiewicz, des vieilleries du début du siècle, et des souvenirs de la qualité de travail pas nécessairement de cristal.
Il y a aussi un quatrième élément : dans la version polonaise Ró¿ewicz a voulu introduire un fragment de la comédie d'Alexandre Fredro, auteur polonais du XIXeme s., " Voeux nubiles " ; dans la version française on fait appel au " Mariage tiré par les cheveux " du français Pierre Albert-Birot.



Sosie quand théâtre et politique ne font qu'un. La pièce Sosie est l'agencement de quatre pièces différentes. Elle débute par un discours sur l'universalité, l'égalité des hommes : « Il faut aimer l'homme » quelles que soient ses origines, ses croyances. Une musique oppressante nous accompagne tout au long de la pièce et semble mettre en exergue les perversions du monde politique, de l'Etat. la politique a un effet négatif sur toutes choses, elle change « la religion en science et la science en foi ». Pourquoi ne pourrait-elle pas s'étendre au monde du théâtre qui nous semble ici régenté, soumis ?

 Au début de la pièce, l'élément feu prédomine : source de vie, renouveau. Le rideau qui ouvre un nouvel - espace au spectateur, se révèle être ici un outil réducteur dé liberté : l'Etat y cache toutes ses exactions et le potée impuissant tombe dans l'amertume.

 Mais ce même rideau grâce au jeu de lumière, nous laisse entrevoir des scènes, prouvant que la création littéraire ne peut être totalement réduite au silence : « Tout ce que je touche se change en phrases littéraire ». Le rideau du "non-dit", de la dissimulation révèle également les tares d'un Etat totalitaire, récompensant les artistes "plus mauvais", comprenons les artistes académiques, servant les idées de l'Etat.

Sosie nous enferme et nous oblige á vivre un monde où l'expression est muselée.

 C. P.-H.
(RITUAL 'info - Dunkerque - numéro 1)

 

"Sosie"

la troupe polonaise invitée cette année nous a présenté "Sosie" qui en fait est un spectacle composé de différentes parties de pièces, l'ensemble donnant un théâtre teinté de surréalisme et de mystère, mais aussi d'humour! de la politique á la poésie, du pompier á la maîtresse éplorée, de la vie á la scène : les éléments se suivent et ne se ressemblent pas. Une mise en scène particulièrement réussie, avec des jeux d'ombres et de lumières, mais aussi de la musique et du chant vont faire de cette représentation un spectacle complet. On peut par ailleurs saluer la performance théâtrale des comédiens polonais : vous, vous imaginez-vous en train de présenter une pièce en polonais ?

Manue
(RITUAL Brèves de Scènes
 - Boulogne sur Mer - numéro 1 & 2)